Au handball, ces deux-là font la paire
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-Publié le 03/12/2024
À eux deux, ils viennent de franchir la barre des 1 200 buts en 1re division. Leur point commun ? Ils sont passés par le pôle Espoirs de Chartres pendant leurs années lycée, et ont fini par rejoindre le club de handball chartrain, en 2021 pour Gaël Tribillon, en 2024 pour Quentin Minel. Interview croisée.
Votre Agglo : Quels souvenirs avez-vous gardés de vos jeunes années au pôle espoir de handball à Chartres ?
Quentin Minel : J'ai fréquenté le pôle espoir de Chartres de 2006 à 2009. J'habitais alors à Fontaine-la-Guyon. C'était des supers années, pas forcément au niveau scolaire (rires), mais au niveau sportif, c'est pendant ces trois années que m'est venue la volonté de devenir pro. J'y ai passé de bons moments et me suis fait des copains avec qui je suis toujours en contact. J'ai ensuite rejoint le centre de formation de Créteil, où j'ai passé sept saisons, puis trois à Chambéry, une en Allemagne, et quatre à Nîmes.
Gaël Tribillon : Le pôle, c'est une ouverture vers le monde professionnel. Ce sont des années qui restent gravées pour toujours. C'est le début d'une histoire, on y va sans trop savoir sur quoi ça va déboucher. On quitte le nid familial et on doit gérer les entraînements quotidiens, le travail acharné, la fatigue, les cours, l'internat… Bref, une mini-vie d'adulte ! À cette époque, j'ai d'ailleurs rencontré Geoffrey Minel, le petit frère de Quentin, avec qui je suis toujours ami. J'ai ensuite fait un an stagiaire pro à Chartres en 2015-2016, avant de partir à Toulouse, pour quatre saisons.
« Le Colisée, un bel outil. »
VA : Vous êtes aujourd'hui joueurs de Chartres. Qu'est-ce qui a motivé votre retour ?
QM : Chartres m'a sollicité quand je suis arrivé en fin de contrat à Nîmes. J'ai saisi l'opportunité de revenir dans un endroit que je connaissais parce que j'ai été séduit par le projet du club. Il y a ici un groupe qui a du potentiel, des ambitions, et une volonté forte de s'améliorer chaque année. J'ai besoin de ce type de challenge pour performer. Aider le club à grandir me tient à cœur. Et puis l'Agglomération nous met à disposition un bel outil avec le Colisée.
GT : Quand je viens dans un club, ce que je recherche, c'est le projet, l'ambition. Se contenter de jouer le maintien, ce n'est pas mon truc. C'est l'envie d'aller vers le haut qui me motive. C'est pour ça que le projet de Chartres m'a séduit. Il montre par son aspect économique et structurel, avec l'arrivée du Colisée, une volonté de monter et de s'améliorer. J'ai trouvé un projet où je peux m'épanouir et avoir du temps de jeu. J'ai fait mon trou, j'ai travaillé dur, pris des minutes parci par-là pour montrer ce que j'étais capable d'apporter à l'équipe. Passer de la halle Jean Cochet au Colisée tend à la performance et nous aide à être meilleurs.
« Soif de victoires. »
VA : Que vous inspire le début de saison ?
QM : On observe depuis plusieurs saisons une certaine homogénéité dans ce championnat. Beaucoup d'équipes se tiennent dans un mouchoir de poche et sont capables de faire des coups, même les plus « petites ». Aucun match n'est facile. C'est intéressant pour le handball français. Notre effectif a été en grande partie renouvelé. À nous de continuer à travailler pour bien asseoir notre jeu, être réguliers pendant 60 minutes et obtenir de bons résultats.
GT : Si on a perdu des matchs qui étaient « à notre portée » et qui auraient pu tourner en notre faveur, j'estime qu'on a fait une seule vraie contre-performance, contre Cesson. Je pense qu'on pourra réellement se positionner fin décembre pour savoir si on est dans les clous ou pas. Les prochains matchs d'ici la trêve vont déterminer si notre début de saison est conforme aux attentes ou pas. On a grillé quelques jokers pour être mieux positionnés, mais notre soif de victoires est toujours là.
VA : Si vous définissiez votre coéquipier en quelques mots ?
GT : Quentin, c'est notre vieux dinosaure (rires) ! Il a bourlingué dans de nombreux clubs, et a vécu de nombreuses expériences dans sa carrière. Il a connu la lutte pour le maintien et la descente en D2, la coupe d'Europe, l'étranger, de belles épopées en Coupe de France… C'est un joueur qui nous apporte, et va nous apporter, énormément de choses, et permettre au club de se développer sportivement. C'est un meneur, avec une bonne vision du jeu, et complet, aussi bien offensivement que défensivement. Un joueur moteur.
QM : Gaël effectue sa 4e saison à Chartres. C'est un joueur emblématique du club. Son apport est important sur et en dehors du terrain. Il n'hésite pas à prendre la parole quand c'est nécessaire et montre l'exemple en se donnant à fond tout le temps. Il est précieux sur l'aile, mais aussi sur le jeu rapide en contre-attaque, et efficace sur penalty. C'est un jeune joueur, qui arrive à maturité. L'équipe sait qu'elle peut compter sur lui.
