Le succès d'une stratégie de développement solidaire
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Jean-Pierre Gorges,
Président de Chartres métropole
Le mot du président
-Publié le 12/02/2025
25 ans ! C'est beaucoup et c'est peu dans l'histoire d'une agglomération dont les racines remontent à plus de 2 000 ans. Et pourtant, en une seule génération, quel chemin parcouru ! Car si l'on regarde bien, qu'y a-t-il de commun entre la Communauté d'Agglomération de Chartres (COMACh) en 2001 et Chartres métropole 2025 ?
La première venait de naître, elle n'avait qu'un an, la Loi créant les intercommunalités n'en comptant elle-même que deux. Cette COMACh, un nom bien rugueux à prononcer, ne réunissait que les 7 communes de la zone urbaine. Elles sont 66 aujourd'hui, et la population concernée est passée de 90 000 à 140 000 habitants. Ils vivent dans des limites pratiquement abouties, qui collent à la réalité quotidienne de leur bassin de vie et d'activités. En 2001, ils n'en n'avaient pas conscience. Ils ne le pouvaient pas, leur territoire étant divisé en plusieurs communautés de communes, nombre de communes vivaient aussi leur vie toutes seules, et le lien historique entre les villages et la ville était oublié. Personne ne leur avait demandé leur avis, ne leur avait posé la seule question qui vaille : avec qui vivez-vous ?
En 25 ans, l'Agglo est devenue le moteur économique du département. Elle est même le bassin d'activité qui se développe le plus rapidement dans la région Centre-Val de Loire. En 2001, notre Jardin d'Entreprises n'en accueillait qu'une. Et une seule. Aujourd'hui, il déborde. D'autres zones d'activités ont vu le jour ou sont en projets avancés. Cette croissance a financé la construction de grands équipements publics dont la dimension n'était même pas imaginable il y a un quart de siècle.
La COMACh des origines était déchirée par les querelles politiques. Elle était sans majorité. Aujourd'hui, nos 66 communes votent chaque année un budget qui est passé de 70 millions à 300 millions d'euros à des majorités souvent supérieures à 90 %. Pourtant, les différences de sensibilités existent toujours, mais le projet passe avant tout.
Le projet et la solidarité intercommunale. Quand autour de nous d'autres entités peinent à investir, cette solidarité garantit à toutes nos communes, même les plus petites, de pouvoir réaliser les investissements et les équipements de proximité qui améliorent la qualité de vie au quotidien de leurs habitants. Même dans les plus petits villages. Car Chartres métropole n'a jamais voulu se substituer aux communes mais au contraire les renforcer dans le respect d'un équilibre né de l'Histoire entre ville et campagne. Beaucoup d'entre vous n'ont pas vécu ici ce dernier quart de siècle. C'est pourquoi nous avons voulu vous raconter comment cette dynamique s'est engagée, à partir de quelques principes simples appliqués systématiquement dans la durée. S'en dégage une cohérence qui est un gage d'avenir.
Parce que C'Chartres !