Bouglainval

Bouglainval est une commune rurale abritant 780 habitants. Sa population est stable depuis près de trente ans, après avoir été multipliée par trois entre 1970 et 1990. Le village est divisé en trois parties : le bourg avec ses 240 logements, le domaine du Grand Gland, qui en compte 100, et le hameau de Théléville, comprenant une vingtaine de logements, partagé avec la commune de Berchères-Saint-Germain. Situé à la limite nord du territoire de Chartres métropole, à 15 kilomètres de Chartres, Bouglainval se trouve à la jonction des agglomérations de Chartres, de Dreux et de la communauté de communes des Portes euréliennes d’Île-de-France. L'origine du nom du village viendrait du terme « Bourg dans la vallée », donnant ainsi le nom à ses habitants, les Valbourgeoises et Valbourgeois. Outre les exploitations céréalières, la commune compte un garage automobile, des entreprises du bâtiment et plusieurs professions libérales, incluant des experts techniques, des auto-entrepreneurs et des assistantes maternelles.

Vestiges du Canal Louis XIV 

Considéré comme une « cruelle folie » par le duc de Saint-Simon, le projet de canaliser l’Eure depuis Pontgouin jusqu’à Versailles fut tout de même lancé et confié à Vauban en 1684. Dès 1685, des milliers d’hommes, principalement des soldats, se mirent au travail. Le chantier avança rapidement dans la partie amont où le canal suivait les lignes de pente. Les difficultés apparurent lorsque des vallées devaient être franchies. C’est ainsi qu’entre le secteur de Théléville, sur la commune de Bouglainval, et Maintenon, différents projets furent envisagés. Le plus ambitieux consistait à construire un ouvrage maçonné de dix-sept kilomètres pour enjamber l’Eure via un aqueduc à trois niveaux.

Progressivement, des solutions plus raisonnables furent adoptées, notamment le remblai et le siphon. Sur la commune de Bouglainval, les premières terrasses furent érigées. Ce choix fit l'objet de débats entre l'architecte militaire Vauban, partisan de solutions simples, et le surintendant des bâtiments, Louvois, souhaitant satisfaire le roi. Cependant, cette option exigeait la possibilité de passer sous cette masse de terre. Encore de nos jours dans la commune, « le Trou Dolent » en est l'illustration parfaite. Ce tunnel de soixante-dix mètres permettait le passage des hommes et des animaux.