Le 5 avril, la fête ! Et comment !

Il y a 17 ans, nous inaugurions l’Odyssée. Les grands équipements de l’Agglomération entraient dans une nouvelle dimension. Les critiques cessaient d’un coup devant l’évidence d’une réussite. En vous y précipitant, vous aviez fermé le banc des débats stériles, où les idéologues se cachent derrière de pseudo-arguments techniques. Depuis, nous n’avons fait que l’agrandir. Et même, nous avons intégré la piscine des Vauroux dans le dispositif communautaire.

Le 5 avril prochain, 3 800 d’entre vous encourageront nos handballeurs, qui jouent depuis cinq saisons au plus haut niveau national. Nous avons continué de gravir l’escalier. Et quand je dis « nous », je ne parle pas seulement des élus qui ont porté ce projet, mais aussi des clubs, de leurs joueurs et de leurs bénévoles qui ont légitimé cette ascension. Certes, nous les avons aidés, subventionnés, en leur demandant aussi de moderniser leurs structures, leur organisation, d’oublier ces rivalités communales qui interdisaient toute ambition dans un même bassin de vie. Nous étions certains que le sport de haut niveau stimule la pratique amateur. Tous les champions olympiques ont commencé simples licenciés d’une association. Opposer les deux tient de la querelle stérile, du prétexte pour ne pas faire.  Pas de gratte-ciel sans rez-de-chaussée ni fondations.

 Mais il est une autre dimension que le spectacle populaire, culturel ou sportif, apporte à notre vie commune : il rassemble. Soudain, nous partageons nos émotions sans avoir besoin pour cela de connaître personnellement notre voisin de tribune. On parle beaucoup d’identité, en voilà une version festive et bienveillante quand l’appartenance à un bassin de vie commun donne de la couleur à ce qui ne serait autrement qu’une collection de services publics ou privés destinée à des individus seulement juxtaposés. Une illustration heureuse du « vivre ensemble », ce slogan que l’on brandit trop souvent pour souligner un manque ou une absence.

Ces beaux moments ne peuvent exister que si la vie quotidienne de nos collectivités humaines fonctionne normalement, correctement. Ce journal en témoigne, qui vous montre chaque mois les commerces, les services, les entreprises qui ouvrent, se développent, progressent, créent, investissent. C’est vrai aussi de nos communes, des charmes de nos villages, comme ce mois-ci le beau vitrail de l’église de Gellainville ou l’extension réussie de la Maison Médicale de Sours.

Rappelez-vous, c’est notre engagement des débuts de Chartres métropole : favorisons le développement économique, la création de richesses, accompagnons, encourageons, et s’il reste de l’argent, nous ferons la fête. Et au fur et à mesure que le dynamisme économique de l’Agglo se concrétisait, nous avons pu investir dans ces équipements publics qui font aujourd’hui l’attrait de notre territoire, donnent aux gens de toutes sortes l’envie de s’y installer. Quand vous êtes si nombreux à vouloir et à pouvoir aller au Colisée, ayez une pensée pour tous ceux qui par leur travail et leur engagement ont permis à nos collectivités de rendre possible l’édification de ces monuments du XXIe siècle que sont les stades et les salles de spectacle, un peu comme les cathédrales au Moyen Âge. Là où nous nous retrouvons pour le meilleur, tant il est vrai qu’il existera toujours assez de beaux esprits pour appuyer jour après jour sur les fractures de notre société.

L’Odyssée, le Colisée et bientôt le nouveau Parc des Expositions que nous appellerons l’Illiade, trois facettes complémentaires d’une même identité en mouvement.

Parce que C’Chartres !