« Ici ! Ici ! Ici ! C’est Chartres !!!! »

Ce cri-là, nous le scanderons ensemble le 5 avril prochain quand nos  handballeurs recevront Limoges pour le compte de la première division du Championnat de France de handball. Et la grande salle du Colisée résonnera. Pour la première fois.  Nous ne serons pas loin de 4 000 à vociférer joyeuse-ment pour encourager les nôtres.

Et puis, en septembre, nous serons je l’espère pas loin de 6 000 pour reprendre en chœur les tubes de Michel Polnareff de Lettre à France à La poupée qui fait non, pas « toute la journée », mais toute la soirée, c’est sûr. Toute équipe, toute communauté humaine, a besoin de vibrer ainsi, à l’unisson.

Le sport de compétition et la chanson procurent cette joie profonde, qui nous fait des souve-nirs communs, partagés par tous ceux qui vivent ces moments ensemble.

Cette arène, cette enceinte chaleureuse nous manquait, quoiqu’en disent les sceptiques et les tenants des passions tristes. Cette simple évidence, vous avez pu la vivre lors de certains moments de la Fête de la Lumière ou quand la foule en joie se met à reprendre les airs connus, quels que soient leurs styles, remis à l’honneur par les groupes de ChartEstivales. Même ceux qui ne se connaissent pas, qui ne se croisent jamais, échangent soudain leurs regards en souriant. Eh oui, il y a des foules bienveillantes… Et ces signaux de reconnaissance font un bien fou. Alors, bienvenue au Colisée.

J’y pensais un soir à Liverpool, où un ami chartrain fan de football m’avait entraîné voir les Reds dans leur antre d’Anfield Road. Nous avions chanté (faux) You’ll never walk alone, et Sweet Caroline à la mi-temps en buvant notre bière. Après le coup de sifflet final, nous avions vu cette foule joyeuse et familiale se déverser à pied dans les rues et les pubs pour refaire le match, comme on dit. Et nous nous étions dit : « un jour, nous vivrons cela chez nous ! » Il aura fallu du temps, pour construire la salle, le futur chaudron, et aussi pour que les meilleures équipes émergent, que les clubs se structurent, que les sponsors se décident.

Ce temps est maintenant venu. Il ne tient qu’à vous. Parce que C’Chartres !