Potabilité de l’eau : enjeu global, action locale - Chartres Écologie

Tribunes

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Publié le 18/03/2024

Le gouvernement a choisi de faire de l’écologie le bouc-émissaire des difficultés du monde agricole pour mettre fin à sa colère.

Plutôt que de s’attaquer au libre-échange international et aux difficultés de renouvellement de la profession, il a décidé de déréguler les questions de la protection et du partage de l’eau. Déjà l’exonération annoncée fin 2023 des redevances complémentaires pour les produits phytosanitaires faisait sortir l’agro-chimie du principe pollueur-payeur.

Mais ça n’est pas un service rendu aux cultivateurs que de leur faire prendre encore plus de retard pour leur rendez-vous vital avec l’agro-écologie qui conditionne la santé publique, la souveraineté alimentaire et la résilience climatique.

L’abandon du nouveau plan ECOPHYTO laisse perdurer et s’aggraver l’empoisonnement général et parfois irrémédiable de l’eau, de l’air, des sols et de tous les vivants, les agriculteurs et les agricultrices au premier rang des victimes !

Ne pas engager l’agriculture sur le chemin rapide de l’abandon des pesticides et des intrants de synthèse c’est aussi approfondir le fossé qui la sépare de l’opinion publique et c’est aggraver sa dépendance à l’industrie chimique, aux hydrocarbures, à la finance internationale et aux aléas géopolitiques.

Au nom de l’intérêt général, au nom de la santé publique, au nom de la démocratie et au nom d’un avenir durablement vivable pour tous les vivants, tous les responsables politiques doivent œuvrer rapidement pour que respirer, boire et se nourrir ne soit plus synonyme de s’empoisonner.

Depuis 20 ans en France 5 000 captages d’eau potable ont été abandonnés car trop pollués ! 

Autour de Chartres comme ailleurs des millions d’euros ont été dépensés pour interconnecter les différents forages afin de mélanger les eaux polluées avec les ressources saines pour rester juste sous les seuils, mais jusqu’à quand ? L’agglo peut agir en imposant et en accompagnant l’agriculture biologique autour des points de captage, tout en contribuant à fournir des aliments sains aux habitants.

Achetons des terres agricoles pour les protéger et les rendre durablement fertiles plutôt que pour préparer le passage d’une autoroute d’un autre temps !

Jean-François Bridet, Brigitte Cottereau et Quentin Guillemin,
conseillers communautaires Chartres Ecologie

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