C'Chartres habitat de 1934-1943 : la crise économique, la guerre

L'agglo

-

Publié le 06/03/2024

Territoire

Tout au long de l'année 2024, retrouvez notre série en 10 épisodes consacrée aux 100 ans de C'Chartres habitat.

Deuxième partie : 1934-1943

Un Office très attentif

De 1934 à 1943, les finances de l'Office et la guerre ne permettent pas de réaliser de nouvelles constructions. La crise touche les locataires, qui paient les loyers très irrégulièrement. Le Conseil d'administration décide de réfléchir à des procédures d'expulsions.

L'inspecteur départemental des services d'hygiène interpelle également l'Office sur l'existence de « taudis » à Chartres : « des familles nombreuses sont trop souvent logées dans des locaux insuffisants et insalubres ».

 

Une prime de « bon entretien »

Le Conseil d'administration propose qu'une commission visite les logements deux fois par an afin de s'assurer de leur entretien et d'encourager les locataires soucieux du bon entretien de leur logement, en attribuant des primes pour les habitations les mieux tenues et entretenues. Un concours des jardins est lancé avec une note attribuée au jardin d'agrément, une autre au potager, une pour la cour.

« Monsieur Château, 3 rue de la Croix Blanche, pour loger ses 12 enfants, a mis plusieurs lits dans les pièces du rez-de-chaussée et du 1er étage. (…) Les jardins sont pour la plupart bien entretenus et produisent des légumes qui doivent être bien accueillis en ces temps de disette ». (extrait du Conseil d'administration du 9 novembre 1937).

 

Contexte national

1939 : la France compte 300 000 Habitations à Bon Marché ; 2 % des Français en bénéficient.

Septembre 1939 : la France entre en guerre avec l'Allemagne.

 

Contexte local

Durant les années trente, la population augmente très peu. L'activité, essentiellement agricole, est impactée par la crise : le prix du quintal de blé s'écroule, les agriculteurs n'arrivent plus à vendre leur récolte.

En 1936, Chartres compte 27 077 habitants, 4 619 maisons pour 8 179 foyers.

En juin 1940, les bombardements de l'aviation allemande font plus de 600 victimes dans le département. La population terrorisée part en exode. Les troupes allemandes entrent dans une ville en grande partie vidée de ses habitants : il ne reste que 700 à 800 Chartrains.

Sous l'occupation allemande, la municipalité obéit aux ordres de la Feldkommandantur installée au 18, boulevard Chasles. L'obsédante question de nourriture s'ajoute à celle des bombardements. En juillet 1943, la ration hebdomadaire est parfois réduite à 30 grammes.

 

Gouvernance

Edmond Minier, maire de Chartres, préside l'Office en 1934 et 1935. Lui succèdent messieurs Faucheux (1935-1939), adjoint au maire de Chartres, puis Rivet (1939 à 1945), membre du conseil municipal.

L'Office gère 71 logements et emploie 5 salariés.